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Des lunettes pour continuer à voir, malgré la DMLA

C’est la rançon du grand âge. La DMLA, pour dégénérescence maculaire liée à l’âge, touche plus d’une personne de plus de 75 ans sur quatre [1], altérant leur vision. Pour les aider à mieux voir, une société sud-coréenne, Cellico, vient de lancer d’étonnantes lunettes « intelligentes ». Présentation.

Les lunettes intelligentes Arges, décryptées par l'Observatoire de la santé visuelle et auditive d'Optic 2000

Les lunettes intelligentes Arges / ©Cellico

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est à l’œil ce que les démences séniles sont à la neurologie : la rançon d’une espérance de vie qui ne cesse de s’allonger. Au centre de la rétine, la macula est très vulnérable. Son usure entraîne une perte progressive de la vision centrale. Des choses aussi simples que regarder des visages, lire, conduire, cuisiner… deviennent difficiles. C’est la cause numéro un de perte de la vision.

Pour l’instant, seule la forme humide, représentant 20 % des cas, peut être traitée. C’est dire l’espoir suscité lors du dernier CES (Consumer Electronics Show), en janvier 2023 à Las Vegas. Le CES est le plus grand salon high-tech du monde, et la société sud-coréenne Cellico a choisi ce moment pour faire la présentation officielle de ses lunettes Arges. Avec ces lunettes, la promesse est ambitieuse : changer la vie des patients atteints de DMLA.

Reconstituer toutes les pièces du puzzle

Ces lunettes sont équipées d’une petite caméra 4K pour capturer et traiter des images en temps réel. La caméra filme ce qui se trouve devant l’utilisateur. Les images, passées au filtre de la réalité augmentée, sont ensuite projetées en direct, sur un écran se trouvant sur le côté du champ de vision de la personne. Autrement dit, la zone habituellement « floutée » par la DMLA apparaîtra parfaitement nette dans la vision périphérique de l’utilisateur. Cela signifie que celui-ci pourra voir les images qui lui manquaient jusqu’alors.

Et ce n’est pas tout ! Grâce à une application sur smartphone, l’utilisateur peut indiquer au départ la zone exacte de son champ de vision affectée par la DMLA. Il peut aussi choisir précisément dans quelle partie de son champ de vision la vidéo capturée par la caméra doit être projetée. Il peut enfin utiliser la commande vocale pour faire des zooms sur la vidéo. Les verres seront équipés d’un filtre PDLC (polymer dispersed liquid crystal), pour s’assombrir quand la luminosité est trop forte. Avec leur monture faite de titane, ces lunettes ne pèsent que 94g. Le prix est lui pour l’instant confidentiel. Tout comme la date de commercialisation.

 

[1] Selon les sites de la Haute Autorité de Santé et de l’Inserm.

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