Nouvelle étude sur la nocivité des LED sur la rétine
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Fin 2016, la revue Neuroscience publiait les résultats d’une étude menée par une équipe parisienne du Centre de recherche des Cordeliers (Inserm). L’étude, menée sur des rats, montre une altération de la rétine après une exposition prolongée à la lumière des LED.
L’équipe a d’abord exposé les rongeurs, dont la pupille avait été dilatée, à une forte intensité lumineuse (6 000 lux) durant 24 heures. Quel que soit le type d’ampoule utilisée, des lésions de la rétine ont été observées. En réduisant l’intensité lumineuse à celle utilisée dans les habitations (500 lux), seules les LED se sont révélées néfastes. En cause, la lumière bleue, majoritaire dans les LED, qui est très fortement énergétique. « Grâce à nos observations, nous avons montré que la lumière émise par les LED engendre deux phénomènes toxiques parallèles : l’apoptose, mais également une seconde forme de mort cellulaire, la nécrose. Or en se nécrosant, une cellule endommage ses voisines. Ceci explique pourquoi la toxicité de la lumière bleue est plus élevée que celle des autres longueurs d’onde », précise dans un communiqué Alicia Torriglia, principal auteur de ces travaux.
Ce mécanisme, qui n’a pas encore été observé chez l’homme, pourrait favoriser la dégénérescence maculaire lié à l’âge (DMLA). Pour les chercheurs, l’urgence est donc de diminuer la proportion de lumière bleue dans les LED, dont l’usage est depuis plusieurs années fortement encouragé par les autorités publiques en raison de leur faible consommation énergétique.