Une nouvelle cible thérapeutique identifiée dans la rétinopathie
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Une équipe du Bascom Palmer Eye Institute (Miami) a identifié une molécule, la sécrétogranine III (Scg3), comme nouvelle cible thérapeutique dans la rétinopathie du diabétique et du prématuré[1].
La rétinopathie diabétique concerne actuellement 93 millions de personnes dans le monde. Cette pathologie est caractérisée par le développement de vaisseaux anormaux sous la rétine, ce qui conduit à terme à la cécité. Ce problème existe aussi chez certains prématurés, environ 7 % des enfants nés avant 37 semaines d’aménorrhée[2]. Pour le moment, le traitement repose sur l’utilisation de deux inhibiteurs du Vascular Endothelial Growth Factor (VEGF), le ranibizumab et l’aflibercept, qui ralentissent le développent de ces vaisseaux anormaux. Cependant, leur efficacité est modérée et ils ne sont pas autorisés chez les prématurés.
Cette nouvelle étude a permis la découverte de la Scg3, une molécule impliquée dans les mêmes mécanismes que le VEGF. Le blocage par anticorps de Scg3 limite la prolifération de vaisseaux anormaux chez des souris diabétiques et dans un modèle d’expérimentation animale (murin) de rétinopathie du prématuré. Cette découverte ouvre une nouvelle piste de traitement des rétinopathies, que les chercheurs espèrent plus ciblée et plus efficace.
[1] LeBlanc Me et al., Secretogranin III as a disease-associated ligand for antiangiogenic therapy of diabetic retinopathy. J Exp Med. 22 mars 2017 2017..
[2] Chiffre issu de l’ouvrage « Ophtalmologie pédiatrique » de la SFO (2017), page 407.