Vers une thérapie cellulaire pour la rétinite pigmentaire et la DMLA
©darrya
Une équipe de chercheurs à l’I-Stem vient de montrer, sur un modèle de rats, l’efficacité d’un nouveau traitement pour prévenir la perte de vision dans la rétinite pigmentaire. Cette pathologie rare touche environ 30 000 personnes en France. Elle entraîne une dégénérescence progressive de la rétine conduisant à la cécité. Des thérapies géniques ont déjà été testées, mais les chercheurs ont décidé d’explorer une autre voie, celle de la thérapie cellulaire.
Constatant que l’injection dans l’œil de cellules de l’épithélium rétinien en suspension, obtenues à partir de cellules souches embryonnaires humaines, n’était pas optimale, les chercheurs ont développé une approche innovante. Les cellules sont ensemencées sur une membrane amniotique humaine pour former un pansement greffé dans la rétine des rats atteints de rétinite pigmentaire.
Patch cellulaire disposé dans son milieu de culture (K. Ben M’Barek/ I-Stem)
Après 13 semaines de comparaison entre les deux techniques (injection versus pansement), les rats greffés avec le pansement présentaient de meilleures performances visuelles sur un plus long terme.
Un essai clinique chez l’homme devrait débuter fin 2018. La technique est également prometteuse pour la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), maladie beaucoup plus fréquente, puisqu’elle touche 1,5 million de personnes en France.
Pour en savoir plus :
Communiqué de presse : Vers le premier essai français de thérapie cellulaire dans une forme de rétinite pigmentaire